Luc Lahalle :

10 ans déjà !

Dans les pas de Pierre et de Pierre-Romain, avec Vianney et Edouard, nous nous attelons à l’immense tâche d’écrire la suite de l’histoire du mouvement. L’histoire des cinq premières années s’était achevée sur les manifestations contre la GPA et l’épisode mouvementé de la première élection étudiante à Nanterre. Deux moments forts qui n’étaient pourtant qu’un prélude aux combats et aux victoires qui allaient suivre.

Les cinq années suivantes ont été marquées par une épreuve particulièrement complexe : la France est en guerre. Oui, oui, c’est Macron qui l’a dit. Une guerre qu’il prétend mener contre un virus, le Covid, mais qui s’est révélée être une véritable offensive contre nos libertés.

L’année 2019 s’achève dans une dynamique ascendante pour La Cocarde, avec une série de succès retentissants. Nous établissons nos premiers contacts avec nos alliés italiens du FUAN, que nous recevons à Paris. À Tolbiac, notre rentrée universitaire tourne au revers pour les antifas, qui nous voient nous imposer aussi bien dans les amphithéâtres qu’avec un stand en plein cœur du campus. Dans le même temps, le contexte politique nous est favorable : Jordan Bardella, que nous avions eu l’honneur de recevoir, mène la liste du Rassemblement National aux élections européennes et en sort victorieux. Dans la foulée, nous accueillons Philippe Olivier, fraîchement élu député au Parlement européen et conseiller spécial de Marine Le Pen.

(commentaire photo : Sous l'organisation rigoureuse de Florian, la vie des militants est rythmée par les tractages et collages : ici, Guillaume, responsable de la section de Créteil, aux côtés de Raphaël, futur responsable de la communication du mouvement et aujourd’hui photographe de Jordan Bardella.)

Cette période marque également notre progression sur la scène nationale. De nouvelles sections émergent, certaines éphémères, d’autres devenant de véritables bastions du mouvement. Parmi elles, La Cocarde Savoie voit le jour en janvier 2020 sous l’impulsion d’Emmanuel, avant d’être reprise par Rémy, qui en fait l’une des sections les plus dynamiques. Rémy rejoindra ensuite le bureau national et s’imposera comme l’un des cadres les plus prometteurs du mouvement. Les autres sections seront Lille, la Lorraine, Strasbourg et La Roche-sur-Yon. Quelques temps plus tard, ce sera au tour de Toulouse, Lyon, Aix et Clermont de rejoindre le mouvement.

Dans le même élan, nous déjouons une tentative de blocage à Assas. Une cinquantaine de gauchistes se dirigent vers le campus historique de l’université Paris II, mais quelques-uns de nos militants, alertés à temps, arrivent sur place en même temps qu’eux. En quelques secondes, les banderoles sont arrachées et les bloqueurs mis en déroute. Une opération éclair, saluée par les étudiants de Paris II.

L’année 2020 démarre sur la même lancée. Dès janvier, nous nous mobilisons à nouveau contre la PMA. Aux côtés des Étudiants contre la PMA, notre présence dans les manifestations ne passe pas inaperçue. De nombreux jeunes nous rejoignent à travers ce combat. C’est le moment d’affirmer nos convictions conservatrices : non pas en défense d’un statu quo bourgeois, mais pour préserver une certaine idée de l’Homme, une vision française et européenne du monde.

 

Difficile Pax Cocardia à Nanterre

Un autre combat majeur se poursuit : la conquête de Nanterre. En janvier, nos militants sont de nouveau appelés sur le terrain pour une nouvelle bataille électorale. Les élections précédentes avaient été marquées par une violence inouïe : le comité d’accueil était particulièrement hostile, et nos militants savent à quoi s’attendre. Nous baptisons l’opération "Porte Noire" (en référence au Seigneur des Anneaux).

C’est sous la direction du duo de choc, Émilie et Stanislas, que les Cocardiers retournent à Nanterre. Mais cette fois, la menace a changé de visage. Là où, auparavant, nous avions dû affronter des nervis de 20 ans armés de matraques télescopiques, c’est désormais le service d’ordre de la CGT qui vient en renfort des antifas. Rapidement, nos militants sont débordés par le nombre : impossible de militer, impossible de contenir les assauts de l’extrême gauche. Il faut battre en retraite sous une pluie de projectiles – boulons, clous et autres "arguments" de la démocratie version Nanterre.

Quelques années plus tard, une militante, qui se prétend journaliste, aura même le culot de déclarer en pleine campagne européenne que Pierre-Romain Thionnet avait participé à une "descente fasciste" sur le campus. Malheureusement pour elle (comme pour Nanterre I avec Boulevard Voltaire), nos militants étaient cette fois accompagnés des camarades du média étudiant Vox, qui ont documenté la violence du camp d’en face. Ce jour-là, la gauche a remporté la bataille par la brutalité… mais nous ne comptions pas en rester là.

Dans les semaines qui suivent, La Cocarde intensifie son offensive militante. Tractages après tractages, nos troupes, surmotivées par l’affrontement, submergent le campus d’une présence massive et continue. Les quelques permanents du gauchisme nanterrois, habitués à régner sans opposition, sont pris de court. D’abord, ils tentent de nous expulser, mais sans leurs gros bras, ils sont impuissants.

(commentaire : les vétérans de Nanterre sont reçus par Martial Bild sur le plateau de TVL pour raconter leurs exploits)

À force de persévérance, nous finissons par imposer notre présence. Nanterre, longtemps bastion intouchable de l’extrême gauche universitaire, voit naître une nouvelle réalité : la Pax Cocardia. L’événement fait même l’objet d’un article dans Le Figaro Magazine, où un rendez-vous historique est immortalisé sur le campus.

« Nous sommes en guerre » : l’ennemi chinois

C’est au moment où tout allait pour le mieux que le pire est survenu : un virus chinois et une gestion catastrophique de la crise par le gouvernement français. Pire que nos opposants les plus agressifs sur les campus, cette politique allait sévèrement freiner la progression militante de La Cocarde. D’abord, nous avons joué le jeu dans un effort national, mais très vite, nous avons dénoncé les dérives d’une politique que nous avons souvent qualifiée de tyrannique. Ce qui devait être une crise passagère s’est finalement transformé en deux ans de restrictions, venant pourrir la vie des étudiants.

Lorsque le premier confinement est instauré, nous cherchons des moyens de maintenir une dynamique militante. Le militantisme de terrain devient impossible, alors nous misons sur la formation et la cohésion interne. Sous les conseils de quelques camarades, nous lançons La Cocarde sur Discord, une plateforme qui nous permet de nous réunir trois fois par semaine pour des formations. Tous les sujets sont abordés : écologie, Tolkien, Chateaubriand, le monde universitaire italien, la révolution conservatrice, etc. Des politiques, universitaires et doctorants sont invités pour transmettre leurs connaissances aux plus jeunes. Chaque semaine, des apéros militants sont organisés sur Zoom. C’est la méthode B.

Dans notre malheur, cette plateforme s’avère être une opportunité inattendue. Elle permet de renforcer la cohésion nationale du mouvement, reliant des sections dispersées sur tout le territoire et qui, jusque-là, avaient peu de contacts entre elles. Le confinement a brisé notre élan militant, mais il n’a pas éteint l’ardeur des Cocardiers.

Beaucoup de nos militants se retrouvent en situation précaire, notamment ceux qui perdent leur emploi étudiant, leur seule source de revenus. La crise met en lumière la précarité étudiante, un problème qui nous tient particulièrement à cœur. Contrairement aux gauchistes professionnels, pour nous, être étudiant n’est pas un mode de vie, mais un passage vers une carrière. Alors que les universités sont semi-fermées, nos militants parcourent leurs villes pour mener des maraudes et venir en aide aux sans-abris, particulièrement frappés par la crise.

(Commentaire photo : Les bars sont fermés, alors en juillet, nous organisons un dernier verre dans un parc parisien.)

Lorsque nous sortons enfin de nos tanières, nous pensons avoir tout vu de l’absurde. Pourtant, nous n’en sommes qu’au début… Les universités ouvrent et ferment en alternance, et des règles toujours plus absurdes émergent au gré des lubies des professeurs Tournesol. L’année universitaire se termine ainsi, chacun rentre chez soi sans savoir quelles nouvelles idioties nous attendent à la rentrée.

 

(Commentaire photo : À la rentrée 2020, nous craignions que les vacances aient eu raison de la motivation des troupes… Mais, à notre surprise, elles ont répondu présentes !)

 

Enseignant assassiné, France poignardée

Si la crise du COVID avait déjà donné raison au camp national sur l'importance des frontières et la désindustrialisation de la France, un autre événement vient tragiquement confirmer nos pires craintes : l’assassinat de Samuel Paty.

Ce professeur est froidement décapité par un islamiste tchétchène bénéficiant du droit d’asile, après une dénonciation calomnieuse en islamophobie. La France entière est sous le choc devant ce drame, qui illustre l’aveuglement de nos élites en matière de politique migratoire et multiculturelle, mais aussi l’incapacité de l’État à protéger ses enseignants. Pire encore, au lieu de regarder la réalité en face, les médias et la classe politique persistent à minimiser le danger islamiste, préférant criminaliser les lanceurs d’alerte sous prétexte d’islamophobie.

L’affaire Paty aurait dû être un électrochoc national, un moment de réveil et de reprise en main. Mais au lieu de cela, l’omerta persiste. Personne ne veut nommer l’ennemi.

La stratégie des islamistes est bien connue. Alexandre Del Valle l’explique parfaitement : ils avancent main dans la main avec les islamo-gauchistes, selon une double mécanique : couper les têtes, couper les langues. Pendant que les terroristes passent à l’acte, toute critique de leur idéologie est immédiatement condamnée. Le système politico-médiatique traque les "islamophobes" avec bien plus d’acharnement que les véritables ennemis de la France.

Face à ce silence coupable, La Cocarde refuse de se taire. Nous organisons une action symbolique devant le centre mère de l’Université Paris II. Une banderole est déployée :

"Professeur assassiné : dénonçons les coupables"

Notre objectif est clair : renverser la charge accusatoire. Les patriotes ne doivent plus rougir de dénoncer ce qui n’est pas un simple acte d’individus isolés, mais une idéologie meurtrière et ses exécutants, qui veulent assassiner notre peuple. Nous refusons la rhétorique du "loup solitaire". Nous dénonçons le continuum entre l’islamisme et la politique migratoire laxiste.

L’avenir nous donnera hélas raison. Depuis, des Français tombent régulièrement sous les coups des islamistes, de clandestins sous OQTF ou de racailles : Thomas, Lola, etc. Cette action, cette contre-offensive face aux islamo-gauchistes, va nourrir un projet à venir…

 

Ce même mois, sur le même campus, une scène ubuesque se déroule sous nos yeux : lors des élections CFVU à Assas, le groupuscule Jeune Garde débarque, bras dessus, bras dessous avec les journalistes du « média » d’abrutissement politique, Quotidien. Leur mission ? Piéger la Cocarde. Armés d’un pamphlet de quatre pages truffées de calomnies, ils comptent le distribuer le jour de l’élection pour semer le trouble. Leur véritable stratégie ? Provoquer nos militants, espérant arracher quelques images compromettantes à exploiter.

C’est raté. Spectacle grotesque à l’appui, c’est finalement la Jeune Garde qui révèle son vrai visage : une bande d’excités à QI en berne. Mais dans ce chaos, un fait marquant émerge. Vianney, nouveau militant d’Assas, s’impose. Impeccable face aux caméras, il répond du tac au tac, renvoyant leurs attaques dans les cordes. L’exercice médiatique est toujours un défi, mais ici, la ligne était claire : ne jamais quémander aux médias progressistes le droit de penser librement.

 

L’empire covidiste contre-attaque

À la rentrée de janvier 2021, les mesures sanitaires absurdes reprennent de plus belle. L’hystérie générale et les restrictions inutiles sacrifiant la jeunesse française à des fins politiques à court terme sont toujours de mise.

Dès le début de l’année, nous réagissons. Une action est organisée devant le centre universitaire de Jussieu. Une banderole est déployée :

"Étudiants en détresse : ouvrez les facs !"

Face caméra, c’est Vianney Vonderscher, alors jeune militant d’Assas, qui prend la parole. Nous nous étions opposés aux blocages illégitimes d’université par l’extrême gauche, dans la même logique nous nous opposons aux fermetures d’université pour des raisons « sanitaire ». Nous nous imposons comme le fer de lance de la mobilisation pour la réouverture des universités. Nous sommes les seuls, de gauche à droite, à tenir ce discours dans les universités. Notre ADN est de défendre la liberté des étudiants. Il est inacceptable que ces derniers soient sanctionnés par une fermeture prolongée, les empêchant d’étudier dans des conditions dignes.

Une fois le message délivré, toujours derrière la banderole, nous partons en manifestation dans les rues de Paris. Pierre Plottu, militant numérique antifa fraîchement recruté par Libération après son passage chez StreetPress, y voit immédiatement un scandale : il s’indigne sur Twitter de la présence du président de la Cocarde… à une action de la Cocarde.

Les mesures sanitaires délirantes ont plongé les étudiants dans une crise sociale, économique et psychologique sans précédent. Face à cette situation dramatique, nous appelons toutes les organisations étudiantes à mettre de côté leurs différends pour porter ensemble la voix des étudiants. La Cocarde répond donc à l’appel de la mobilisation avec plusieurs revendications : la réouverture complète des universités, l’opposition au pass sanitaire, la fin des jauges, la transformation des universités en hôpitaux de campagne, etc…

Le cortège des étudiants patriotes se retrouve en tête de la manifestation, juste devant celui de la CGT. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’un groupe d’antifas attaque nos militants par surprise. Ils sont repoussés une première fois, mais reviennent armés de matraques et de gazeuses. Plusieurs de nos camarades sont blessés et doivent être évacués vers l’hôpital.

Heureusement, nos militants sont accompagnés de Stanislas Rigault, alors correspondant pour L’Étudiant Libre et Campus Vox. Filmer nos actions devient une nécessité : à chaque agression, la gauche cherche à inverser la charge accusatoire. Il faut documenter et témoigner. Sans surprise, aucune réaction des syndicats de gauche, paralysés par la pression morale et militante de leur propre aile radicale. En revanche, le soutien viendra du Rassemblement National : plusieurs députés européens, dont Jérôme Rivière, président de la délégation RN au Parlement européen, nous apportent leur appui.

Le combat contre l’hystérie covidiste se poursuit tout au long de l’année. Tim et Vianney prennent la parole dans les manifestations contre le pass sanitaire. Partout en France, les Cocardiers s’organisent derrière leur banderole :

  • À Rouen, "Rouvrez nos facs !"
  • À Caen, "Sauvons notre année, ouvrez les facultés !"
  • À Aix, "Distanciel : étudiants sacrifiés !"
  • À Lyon, "Dictature sanitaire – jeunesse réfractaire !"

(commentaire : sur la gauche, Édouard l’actuel président de la Cocarde qui est alors responsable adjoint de la section lyonnaise)

 

Une autre banderole devient le point de ralliement des étudiants patriotes dans les manifestations parisiennes :

 "La jeunesse emmerde le front sanitaire"

En juillet, nos militants réalisent une action devant le ministère de la Santé :

 "Passeport vaccinal : c’est l’overdose"

Face aux restrictions qui étouffent la vie étudiante, la Cocarde doit réinventer son militantisme. Les formations continuent en ligne, faute de bars et d’universités ouvertes. En février, une nouvelle idée voit le jour : une journée de cohésion mêlant sport le matin et conférence en plein air l’après-midi. C’est Thibault Mercier qui inaugure cette conférence à la grecque, donnée au cœur du parc de Vincennes.

 

 

Nos ancêtres les indigénistes : l’école du wokisme

Aujourd’hui, tout le monde parle du wokisme, et c’est une excellente chose. Le terme permet de nommer un courant idéologique destructeur et de mobiliser l’opinion contre lui. La preuve en est que ses propres adeptes, après s’en être revendiqués, ont vite prétendu qu’il n’existait pas. Mais ce n’est pas parce que le mot était absent en 2020 que l’idéologie n’était pas déjà là.

À l’époque, on parlait plutôt d’indigénisme, une branche du wokisme nourrie d’islamo-gauchisme et de théories issues des campus américains, elles-mêmes inspirées par certains penseurs français. Ce courant, qui s’est imposé après les blocages de 2018, a fini par remplacer le gauchisme universitaire en 2020. Il a même été encouragé par Emmanuel Macron, jusqu’à ce qu’un de ses théoriciens soit nommé ministre de l’Éducation nationale en 2022.

La Cocarde Étudiante a rapidement vu la menace et, dès avril 2021, nous lançons une campagne contre l’indigénisme. L’objectif est clair : comprendre cette idéologie pour mieux la combattre. La stratégie repose sur trois piliers : des cercles de lecture, une veille constante et une mobilisation militante.

La campagne débute à Saint-Denis, sur le toit de l’Université Paris 8, bastion français de cette pensée. Une banderole est déployée : Indigénistes, on vous voit Pour l’anecdote : pour parvenir au toit de l’université, la troupe dirigée par Pierre Romain fait croire au vigile que la banderole est en réalité un projet d’art plastique et que le groupe est une classe d’étudiants en arts. Habitué à voir passer de drôles d’oiseaux dans cette université digne d’une cour des miracles, le vigile laisse nos camarades entrer. Le plan de l’université a été étudié au peigne fin, et la troupe s’échappe par l’arrière une fois l’opération effectuée.

(commentaire : Arthur, ancien responsable de la Cocarde Pau, a repris du service pour réaliser la charte graphique de la campagne)

L’objectif des cercles de lecture est de se répartir les textes fondateurs de cette idéologie. Chaque militant doit analyser un ouvrage et en présenter les conclusions. En parallèle, nous surveillons de près l’actualité universitaire pour signaler et condamner chaque dérive. Enfin, nos actions sur le terrain – banderoles, collages, tractages – visent à alerter le monde étudiant sur le danger que représente cette idéologie.

La Cocarde avait donc une longueur d’avance dans la dénonciation du wokisme. Nous en avons fait une critique radicale, car nous avons compris qu’il ne s’agissait pas d’un simple phénomène de mode, mais d’une offensive contre les fondements culturels et civilisationnels des nations européennes.

Loin d’être un mouvement de rupture, le wokisme est en réalité l’aboutissement logique du libéralisme. En prônant l’émancipation individuelle absolue, le libéralisme a progressivement détruit les cadres traditionnels, au profit d’un monde fluide où règnent l’autodétermination et le relativisme. Après avoir sapé les appartenances collectives, le wokisme impose désormais un ordre moral fondé sur la victimisation et la déconstruction identitaire.

Dès le départ, nous avons refusé toute critique molle de cette idéologie au nom des valeurs libérales. Ce serait une hypocrisie. Nous l’avons toujours dit : le wokisme n’est pas un accident, mais le produit direct d’un système que nous devons combattre à la racine.

 

 

Le pull fait le Cocardier

Il y a des symboles qui marquent une génération, et parfois, un simple vêtement suffit à souder une communauté. C’est l’idée qu’a eue Élisa, militante d’Assas, lorsqu’elle a entrepris de créer le pull de la Cocarde.

Du croquis initial à la production, elle pilote tout : choix du design, sélection d’une entreprise lyonnaise pour la fabrication, gestion des commandes. Rapidement, le pull devient bien plus qu’un simple vêtement. Il s’impose comme un signe de ralliement, une armure de coton pour militants engagés.

À chaque nouvelle commande, c’est la même scène : on se l’arrache, on le porte fièrement sur les campus, et on affiche haut et fort son appartenance. Après tout, si l’habit ne fait pas le moine, il fait assurément le Cocardier.

 

(commentaire : toujours en guerre contre les mesures sanitaires, les soirées militantes vivent l’exile des bars. Ici nous célébrons la rentrée universitaire après la campagne de recrutement)

 

Science Troupeau

Novembre 2021, nouveau naufrage à Sciences Po Paris. Sous la pression de l’extrême gauche, la direction de l’école annule une conférence du directeur de rédaction de Valeurs Actuelles. La prestigieuse institution, autrefois creuset du redressement national, n’est plus qu’un centre de dressage idéologique, où l’on formate des esprits dociles aux dogmes culturels et sociétaux du capitalisme mondialisé.

Nos militants ne ratent pas l’occasion d’aller distribuer quelques tracts à ces étudiants si fiers de leur soumission. Nous tenons à les féliciter pour leur absence totale de courage et leur ridicule posture de rébellion de salon. Ces petits bourgeois n’ont rien de révolutionnaire : ils sont les rouages du système qu’ils prétendent critiquer, destinés à des carrières bien lissées, où ils finiront par voter Macron en bon petits soldats du capital.

Entre-temps, à rebours de cette jeunesse formatée, nous avons tissé des liens avec différents mouvements étudiants en Europe. Pour l’instant, ces échanges concernent principalement l’Europe latine, mais bientôt, ils s’étendront à l’ensemble des nations européennes.

Si nous défendons une France souveraine et enracinée, nous nous inscrivons aussi dans la civilisation européenne, héritée de l’Antiquité gréco-romaine et façonnée par le christianisme. Nous rejetons l’Europe bruxelloise, technocratique et sans identité, qui promeut un modèle libéral et immigrationniste aux dépens des peuples qui la composent.

Avec nos camarades italiens et espagnols, nous avons publié un manifeste pour une jeunesse européenne enracinée.

 

Alerte, la Cocarde étend sa toile

Un événement marquant va permettre au mouvement de prouver son développement et son enracinement : les élections CROUS. Jusqu'à présent, la Cocarde s'était principalement engagée dans des élections locales au sein des conseils d'administration des universités. Mais ces élections CROUS sont d'une tout autre envergure. Elles sont nationales et se font par région, un véritable défi logistique et organisationnel. Présenter des listes exige une couverture étendue, avec des relais dans diverses universités. Les conseils d'administration CROUS gèrent des services concrets et cruciaux pour les étudiants : logement, bourses, restauration. Si nous ne faisons pas des élections étudiantes l’alpha et l’omega de notre militantisme, nous avons toujours perçu ces moments comme une excellente opportunité pour faire de la propagande politique et nous faire connaître des étudiants.

Sous l’organisation méthodique de Florian, nous avons réussi à constituer des listes sur deux sections : Lyon et Paris, où notre mouvement est le plus fort. La section lyonnaise, l'une des plus dynamiques du mouvement, joue un rôle crucial en dynamisant les sections voisines, comme la Savoie ou Grenoble. Notre objectif est clair : porter des revendications concrètes et nationales. Nos thèmes de campagne ? La priorité nationale. Loin des promesses déconnectées des réalités, ce sujet a un impact direct sur des enjeux quotidiens : l’attribution des logements CROUS et des bourses. Ce n’est pas un hasard si ce thème a fait écho, car il soulève des problématiques réelles que nos gouvernements successifs ont laissé pourrir : la précarité étudiante et l’insécurité omniprésente dans les logements CROUS.

(Commentaire photo : David Delorme, responsable Cocarde à Paris I et tête de liste pour la Cocarde à Paris fait le tour des amphithéâtres pour présenter notre projet.)

Nous dénonçons la gestion désastreuse de ces services par des politiques successives incapables de répondre aux besoins des étudiants. Les politiques d’immigration, en particulier, ont conduit à une situation où les étudiants français se retrouvent systématiquement désavantagés. Nos propositions sont simples : nous demandons que les logements CROUS soient attribués en priorité aux étudiants français et européens, que les bourses soient réservées aux étudiants français, et qu’un circuit court soit privilégié pour la restauration universitaire. Nous réclamons également des logements mieux dotés en termes de propreté et de sécurité, avec des mesures fermes contre les squatteurs et la présence de clandestins. C’est une bataille pour la justice sociale, une lutte contre une précarité orchestrée par des gouvernements qui, loin de défendre les intérêts de leurs jeunes citoyens, ont choisi de privilégier d’autres priorités. La sécurité et le bien-être des étudiants français ont été sacrifiés sur l'autel de la mauvaise gestion et de l'aveuglement idéologique.

Les élections ont eu lieu les 6 et 10 décembre, et bien que nous n’ayons pas d’élus, nos résultats sont plus que satisfaisants 800 voix a Paris + de 6,5%. Plus de 500 voix a lyon 8%. Cette campagne a été une étape importante pour le développement de la Cocarde. Nous avons montré que notre présence est bien ancrée au niveau national, avec une campagne visible, soutenue par nos nouvelles tenues et une forte présence sur les réseaux sociaux. Les élections CROUS ont été l'occasion de faire entendre notre voix, mais aussi de pousser nos revendications dans le débat public. Les résultats de ces élections vont marquer une nouvelle étape dans l’implantation de la Cocarde, avec de plus en plus de régions où notre mouvement prend racine.

 

Le président est mort, vive le président !

Au fil des mois, deux noms sont venus s'imposer, chacun représentant une facette du renouveau et de l'avenir du mouvement : celui d’Édouard à Lyon, et celui de Vianney à Paris. Le premier, fidèle soutien de son responsable, a joué un rôle déterminant dans la construction de l'une des sections les plus actives et influentes de la Cocarde. Vianney, quant à lui, est devenu l'un des visages incontournables du mouvement, en charge des principales actions et prises de parole : des élections UFR à Assas en avril 2021, à sa vidéo de réponse percutante à Louis Boyard (qui n'était alors pas encore député), jusqu'à ses prises de position face aux diffamations de l'extrême-gauche. Il a aussi brillé par son engagement dans les manifestations étudiantes, portant haut les valeurs de la Cocarde et se faisant le porte-voix de ses revendications.

Au fil du temps, il est devenu l’un des cadres les plus prometteurs du mouvement. Élu à Assas, il a progressivement pris des responsabilités plus importantes, devenant d'abord responsable de la section parisienne, puis de l'Ile-de-France, et occupant ainsi une place stratégique au cœur du développement du mouvement. Vianney n’était plus un simple militant ; il était une figure centrale sur laquelle la Cocarde pouvait s’appuyer pour la suite.

Quant à moi, après trois ans à la tête du mouvement, l'usure du temps et les défis constants avaient fait leur œuvre. Chaque cadre politique sait qu’une de ses principales tâches est de préparer la relève, de trouver celui ou celle qui prendra la suite pour faire grandir et évoluer l’organisation. Avec Vianney, cette mission a été simplifiée par la logique et le naturel de notre choix. Le 11 mars 2022, devant une cinquantaine de militants rassemblés, le relais lui a été officiellement passé sous les acclamations de la salle.

Je lui laisse maintenant la tâche de vous raconter la suite de l’histoire…

 

Vianney Vonderscher :

Cette passation de pouvoir se déroula dans un contexte particulier : celui de l’élection présidentielle de 2022. Si la Cocarde n’était affiliée à aucun candidat particulier, elle ne pouvait cependant rester spectatrice de cette élection. Nous prîmes donc notre part dans cette campagne en éditant un tract et des affiches anti-Macron avec le slogan suivant : « cinq ans de plus ? Non merci », et appelant à soutenir les candidats du camp national, Éric Zemmour et Marine Le Pen. Partout en France et notamment sur les campus étudiants, nos militants ont tracté et collé sans relâche afin de diffuser nos idées et convaincre un maximum d’étudiants. Fin mars, nous nous rendîmes pour la première fois à l’université de St Denis dans le fameux « 93 » afin de mener campagne. A peine avions-nous distribué nos premiers tracts que deux antifas se jetèrent sur une de nos militantes pour lui dérober ses prospectus. Malheureusement pour eux, nos courageux militants veillaient et défendirent vaillamment notre amie. Depuis cet épisode, la Cocarde est revenue tracter à de nombreuses reprises à Saint Denis, démontrant ainsi que nous étions partout chez nous.

Notre affiche pour les élections présidentielles de 2022

Le 10 avril au soir, les résultats tombent et Marine Le Pen se qualifie au second tour de l’élection présidentielle, aux côtés du président sortant. Sans une hésitation nous appelons explicitement à voter pour elle, bien seuls face aux syndicats de gauche qui appellent à faire barrage. Quant à l’UNI, ils se contentèrent d’appeler à voter « contre Macron », incapables de soutenir explicitement Marine Le Pen.

 

Dans ce contexte politique tendu, nos amis gauchistes si respectueux du résultat des urnes décidèrent de bloquer les universités, notamment La Sorbonne et Science Po Paris. Durant plusieurs jours, ils installèrent un véritable squat dans les locaux historiques de La Sorbonne, allant jusqu’à dégrader la chapelle où reposent aujourd’hui encore les restes de Richelieu.

 

Loin de rester inactifs nous décidâmes de débloquer Sciences Po. En quelques heures nous avons réuni une trentaine de militants de la Cocarde et d’étudiants déterminés, et nous menâmes à bien ce déblocage, qui fut d’ailleurs salué unanimement par les responsables politiques patriotes.

 

Le soir du 24 avril, les résultats confirmèrent que nous devrions supporter encore cinq ans Emmanuel Macron.

 

Un mois plus tard, nous fûmes invités par nos alliés italiens du FUAN à nous rendre à Turin, afin d’y mener une grosse opération banderole visant à dénoncer les politiques délétères de l’Union européenne, et valoriser a contrario l’héritage européen qui nous unit. Ce déplacement d’une quinzaine de militants de la Cocarde nous a permis de renforcer nos liens avec nos alliés, et de donner une vraie dimension internationale à notre mouvement. 

Le 19 juin 2022, un séisme politique touche la France : 89 députés du Rassemblement National font leur entrée à l’Assemblée Nationale. Ce résultat historique qui démontre que la victoire politique est encore possible pour notre camp ne sera pas sans conséquences pour notre mouvement. De nombreux militants actifs ou retraités de la Cocarde sont recrutés comme assistants parlementaires, nous permettant de mettre définitivement un pied au sein du Parlement français.

 

En juillet 2022, nous organisons le premier camp d’été de la Cocarde, qui se déroula en Savoie. L’un des défauts de la Cocarde jusqu’alors était le manque de cohésion entre nos différentes sections à travers la France. L’instauration annuelle d’un camp d’été fut l’une des étapes importantes pour permettre à nos militants de se retrouver et de partager ensemble des moments inoubliables.

 

Le mois de septembre 2022 fut marqué par deux événements importants dans l’institutionnalisation de la Cocarde. Le premier fut l’organisation d’une soirée à Paris autour de Jordan Bardella, alors en campagne pour la présidence du Rassemblement National. Plus d’une centaine de jeunes militants et sympathisants répondirent présent. Le second événement prit place le 28 septembre à l’Assemblée Nationale, puisque pour la première fois de notre histoire, nous étions reçus dans ce haut lieu du pouvoir par un député, Philippe Ballard, afin de discuter de la priorité nationale. Quelques semaines plus tard, c’était au tour de Roger Chudeau de nous inviter. La Cocarde devait désormais devenir une force de propositions, notamment pour le Rassemblement National, sur les questions de l’enseignement supérieur.

Soirée de rencontre avec Jordan Bardella

Le mois d’octobre fut marqué par l’assassinat de la petite Lola, dans des conditions atroces, par une ressortissante algérienne sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Comment ne pas s’identifier à la famille de cette petite fille, qui aurait pu être notre sœur, notre fille, notre cousine… Les militants de la Cocarde, partout en France, lui ont rendu hommage et ont réclamé justice par des collages d’affiches et des rassemblements pacifiques.

Hommage pour Lola dans une université lyonnaise

Fin novembre, nous remportions deux sièges d’élus aux conseils centraux de l’université Savoie Mont-Blanc, sous l’impulsion de notre responsable local Rémy. Ce dernier a réussi à implanter durablement la Cocarde dans cette région, avec un état d’esprit remarquable et un travail militant exemplaire. La Cocarde n’existait plus uniquement à Paris, elle était désormais capable de conquérir de nouveaux territoires. Je me suis rendu là-bas en janvier 2023 et j’ai pu constater les résultats de cette politique d’implantation menée par Rémy, avec une cohésion exceptionnelle au sein de cette section. Me déplacer en France afin d’aller rencontrer tous nos responsables et militants fut l’une des missions que je me suis efforcé de réaliser durant mon mandat de président en me rendant à Clermont, Orléans, Nantes, Metz, Toulouse, Aix, Tours, Marseille, Belfort, Toulon…

 

Sous l’impulsion de Florian et d’un certain Edouard, dont nous reparlerons plus tard, la Cocarde se développait rapidement dans l’hexagone. Le Covid-19 avait freiné cette expansion territoriale, il était temps de la reprendre.

 

En décembre 2022, nous avons organisé notre première formation des responsables à Paris. Médias, élections étudiantes, discipline militante : durant toute une journée nos anciens et des invités extérieurs s’occupèrent de dispenser des enseignements de qualité qu’appliqueront ensuite nos responsables dans leurs sections respectives.

 

Le 1er mars 2023, nous tentâmes une expérience un peu différente de nos habitudes en lançant une campagne de tractage et d’affichage sur l’écologie, afin de sensibiliser nos militants mais aussi les étudiants sur cette question si importante et si caricaturée. L’objectif était aussi de démontrer que nous pouvions sortir de nos sujets plus habituels afin d’en explorer d’autres, et de parler ainsi plus directement à notre génération que nous savons très concernée par cette question.

Tractage de campagne sur l'écologie

Fin mars 2023, nous accueillions à Paris nos nouveaux alliés du KVH Ghent, une locale d’une organisation étudiante flamande historique. Petit à petit, la Cocarde tisse sa toile européenne. Luc, ancien président mais toujours investi, et désormais Edouard, alors coordinateur national de La Cocarde, se sont employés durant des années à étendre le réseau européen de la Cocarde.

 

Juin 2023, nous organisons notre deuxième camp d’été, cette fois-ci en Auvergne. Julien, responsable de la section locale et coordinateur national, s’occupa avec brio de mettre en place cet évènement. Plus d’une cinquantaine de militants répondirent présents, ainsi que nos alliés italiens et espagnols. De nombreuses amitiés se sont forgées au cours des olympiades qui rythmèrent ces jours. L’honnêteté intellectuelle me pousse à avouer que la Savoie remporta de justesse ces épreuves, notamment grâce à un défi mêlant rapidité et bière… Le « camp du fun » était né !

Septembre 2023, les habituelles pré-rentrées si importantes pour la Cocarde, qui nous permettent de recruter à travers la France des jeunes étudiants avides de s’investir dans la cause militante, débutaient. Pour marquer le coup nous organisâmes une soirée à Paris au cours de laquelle Edouard Bina, alors coordinateur national de la Cocarde, fut nommé secrétaire-général du mouvement, lui conférant ainsi une légitimité supérieure, et amplement méritée.

 

Le 20 octobre, Quentin, responsable de la section de Belfort et coordinateur national en charge de l’Est de la France, réussissait l’exploit de faire élire 7 membres de la Cocarde aux conseils étudiants de l’université Belfort-Montbéliard : un record historique pour notre mouvement. Quelques semaines après, c’est à Mulhouse que nous placions un élu, à la surprise générale. La Cocarde devenait progressivement un syndicat représentatif à travers la France.

 

Mais pour y parvenir, il nous fallait désormais aborder les élections Crous de février 2024. Les dernières remontaient à novembre 2021, où nous avions déposé des listes à Paris et Lyon. Edouard endossa le rôle d’un directeur de campagne et s’occupa de veiller au dépôt des listes. Le travail était colossal puisqu’il nous fallait trouver des centaines de personnes prêtes à figurer sur les listes Cocarde, élaborer un programme, mobiliser nos potentiels électeurs. Une stratégie de communication bien rôdée fut établie, notamment autour de la priorité nationale dans l’attribution des logements Crous et des bourses. Cette idée allait devenir centrale dans la campagne à l’échelle nationale. Mais nous abordâmes également la question de la rénovation des logements, de la sécurité, le maintien du repas à 1€ pour les boursiers, l’abaissement à 2€ pour les non boursiers, la réduction de la CVEC, la création d’une plateforme de suivi de l’utilisation de cette dernière….

Comprenant que l’enjeu de ces élections dépassait nos intérêts partisans, nous proposâmes à nos éternels concurrents de l’UNI de monter des listes communes avec eux afin d’éviter la division des voix des étudiants de droite. Nous n’avons jamais reçu de réponse. Dont acte. La Cocarde déposa treize listes : Paris, Lyon, Aix-Marseille-Avignon, Angers, Orléans, Tours, Grenoble, Créteil, Bourgogne Franche-Comté, Montpellier, Bordeaux, Clermont-Auvergne et en Lorraine. Ces dépôts réussis illustrèrent la montée en puissance de notre mouvement et son implantation croissante.

La campagne fut intense, entre menaces de l’extrême-gauche, cyber harcèlement, campagnes de communication, tractages sur des dizaines de campus. De nombreux soutiens émanèrent de personnalités politiques et médiatiques du camp national. Sur le réseau X (anciennement twitter), nos vidéos de propagande électorale dépassèrent les cinq millions de vues. Nous étions au centre de l’élection, mais surtout les idées que nous portions. Articles de presse, mentions twitter, visites de la page Wikipédia, reportages à la radio et à la télévision : les élections Crous, qui n’intéressaient personne d’habitude, furent au centre de l’actualité. Et le résultat fut sans appel : la participation explosa, doublant voire triplant à certains endroits.

Des milliers d’étudiants votèrent pour nos listes, confirmant notre dynamique positive. Dans certains Crous, comme à Angers et Clermont, nous atteignîmes près de 10% des voix !  Si ces résultats exceptionnels ne nous ont pas permis de décrocher un élu, ils nous confirmaient cependant notre progression spectaculaire, et ont permis à de nombreux militants d’émerger  et de prendre en responsabilités : Ulysse, Emilie, Eve, Kaïna, Manon, Clément…

Quelques jours plus tard, nous remportions 4 sièges aux élections UFR en Savoie, un nouvel exemple de l’implantation réussite dans ce département.

 

Le 6 avril 2024, mon mandat de président de la Cocarde s’acheva. Il était temps pour moi de laisser la place. Le choix se porta sur Edouard Bina, alors secrétaire-général. Artisan de notre implantation territoriale et électorale, Edouard méritait amplement de prendre ma suite et de mener la Cocarde vers d’autres sommets. Je lui laisse vous conter cette dixième année de l’histoire de la Cocarde.

Edouard Bina :

Le changement de présidence s’effectue assez tard dans l’année universitaire, mais le militantisme ne s’arrête pas pour autant, dès la semaine suivante arrivent les très attendues élections étudiantes à l’université de Grenoble, où nous attend un cortège de centaines de gauchistes qui nous suit sur tout le campus, jets de peinture, tentatives d’encerclement, les cocardiers tiennent bon, 

En parallèle de ces élections, la Cocarde se mobilise suite à la garde à vue de la militante Némésis Yona pour avoir brandi une pancarte “violeurs étrangers dehors”, nos sections lancent le mouvement reprenant la fameuse pancarte, la tendance aboutit à ce que ces mêmes pancartes soient reprises par Julien Odoul au sein du conseil régional !

 

L’actualité universitaire va très vite rattraper le mouvement, avec l’organisation d’une banale conférence à Assas avec Dora Moutot et Marguerite Stern sous l’impulsion de Kaïna, qui va très vite susciter d’énormes réactions de la gauche. La machine s’emballe, demande d’interdiction, organisation d’une manifestation contre par les groupes “antifas”, tout est fait pour provoquer son annulation, celle-ci se déroulera tout de même sous haute protection policière (plus d’une quinzaine de cars de CRS) malgré une contre-manifestation, et la présence de plusieurs groupuscules armés qui comptaient l’attaquer.

Militants même en dehors des facs !

Avec la fin de l’année universitaire et la fermeture des universités, les cocardiers ne s’arrêtent pas pour autant, les élections européennes arrivent, la Cocarde de nouveau choisi de soutenir les listes du Rassemblement national et de Reconquête, se mobilisant pour aider sur le terrain et appelant les étudiants à soutenir les listes des la droite nationale.

Au soir des élections l’euphorie de la victoire des deux listes, et de l’élection de notre ancien secrétaire général Pierre-Romain Thionnet est très rapidement douchée par l’annonce de la dissolution de l’assemblée nationale, pas de repos pour les militants il va falloir retourner sur le terrain, mais avec la certitude que désormais tout est possible.

 

Cette campagne des législatives sera très particulière pour la Cocarde, d’abord par la surprise Ciotti, qui remet le passé de la Cocarde sur la table, l’union des patriotes prônée à la fondation du syndicat prend vie au sein des partis ! L’autre sujet est le soutien aux candidats issus ou amis de la Cocarde, dont certains sont envoyés dans les zones les plus difficiles comme la Seine-Saint-Denis, ici encore les militants cocarde feront bloc autour des leurs ! Enfin la campagne prend un tout autre sens avec la candidature d’un certain Raphaël Arnault, fondateur et porte-parole de la Jeune Garde, un groupuscule violent très proche de LFI contre lequel nous menons une campagne pour exiger sa dissolution. La campagne est courte, et avec l’arrivée du second tour la mobilisation des universités est totale, rappel que nous opérons toujours en terrain hostile.

 

Pour clôturer cette année en beauté, nous organisons le désormais traditionnel camp d’été cette fois-ci en Lorraine, et nous nous rendons chez nos amis Flamands du KVHV Gand, chez les espagnols d’Alternativa Estudiantil à Madrid ainsi qu’au camp d’été de nos amis Italiens à Turin, l'esprit Cocarde s'exporte au-dela des clivages nationaux, en cette période de crise identitaire européenne, nous sommes conscients que ce qui nous rassemble entre patriotes est plus fort que ce qui nous divise.

En Espagne avec nos alliés d’Alternativa et du Fuan

 

C’est déjà la rentrée universitaire, les pré-rentrées sont l’occasion de constater que nous soulevons de plus en plus d’opposition, notre travail paye, nous sommes reconnus par l’adversaire. Cette rentrée voit aussi le dynamisme de nouvelles sections, Bordeaux, Caen ou la roche-sur-yon qui participent à ancrer la Cocarde à travers la France.

 

Nouvelle raison de se mobiliser, les assassinats de Phillipine une jeune étudiante de Dauphine et de Kilian nous poussent à leur rendre hommage, puis à faire la campagne “l’immigration tue la jeunesse française” qui scandalise ceux qui auraient préféré à nouveau fermer les yeux. Celle-ci sera réutilisée pour Matisse, Elias ou Louise, chaque année étant signe de nouveaux deuils.

Notre affiche sera collée par nos militants dans de nombreuses facs

Malgré l'opposition les racines prennent !

Arrive le premier cycle électoral, Panthéon Sorbonne où malgré une attaque au couteau sur nos militants, nous reconduisons l’élu, Savoie où l’élu CA obtenu 2 ans plus tôt par Rémy est renouvelé, l’IUT de Metz avec presque 30% des votes et un élu, sans compter les résultats de Bordeaux et Albi qui sont encourageants pour la suite. Côté politique nationale, le gouvernement Barnier chute, l’ère du temps se fait sentir, les idées nationales ne peuvent plus être ignorées, l’avenir ne se fera pas sans nous.

 

Le début d’année 2025 commence sur une nouvelle que nous redoutions, l’annonce du décès de Jean-Marie Le Pen. Afin de lui rendre hommage, nous décidons de nous mobiliser, collages d’affiches, vidéos, archives, nous refusons que sa mémoire soit salie par des gens qui n’ont pour seul courage que cracher sur les morts. De même nous nous rendons à l’hommage public qui lui est organisé au Val de Grâce.

Au nom de la Cocarde Etudiante, une gerbe sera déposée sur sa tombe à la Trinité-Sur-Mer

 

Le deuxième cycle électoral commence, Bordeaux à nouveau avec un élu obtenu en droit, Dijon qui suit avec un résultat prometteur aussi, et finalement Panthéon Sorbonne où nous retournons aux urnes suite à une annulation, élection elle aussi mouvementée et qui sera documentée par VA+.

 

Le jour d’après nous avons une grande opération de prévue, tractage à l’université Saint-Denis puis retour aux sources à l’université à Nanterre, deux universités bien connues pour leur intolérance à l'encontre des idées nationales. À peine débarqués sur le campus de Saint-Denis qu’un étudiant tente de nous menacer avec une arme, il est rapidement maîtrisé par nos militants avant de s’enfuir au sein de l’université où le président le protègera de l’intervention de la police. 

Un grand anniversaire !

Mais l’année 2025 c’est aussi celle de l’anniversaire des 10 ans de la Cocarde étudiante, pour l’occasion nous organisons le 29 mars un grand colloque au salon des miroirs, plus de 400 inscrits, l’ensemble des partis politiques de droite représentés, LR, UDR, RN, IDL et Reconquête, la présence de nos alliés européens : Autrichiens, Flamands, Espagnols, Néérlandais ou Italiens font le déplacement pour l’occasion. C’est aussi l’occasion d’introniser notre nouveau sécrétaire général, Clément qui a démontré son investissement et son sérieux lors du cycle électoral passé. Les retours sont unanimes, c’était une grande réussite, d’une bande d’amis nous sommes devenus une organisation politique de premier plan, capable de fournir les futurs cadres de la droite nationale.

Comme pour le confirmer, les résultats des élections d’avril en Lorraine (5 élus) et à Besançon (2 élus) arrivent, et ce sont 7 nouveaux élus qui s’ajoutent à une année bien chargée. Et pour couronner le tout, c’est l’annonce de la dissolution de la Jeune Garde qui met un terme à plusieurs années de campagne et de récolte d’informations. Au point que la Jeune Garde elle-même nous cite comme responsables de sa dissolution !

Des ruines de la droite, un arbre avait émergé, porté par des jeunes, qui au dela des clivages voyaient la nécéssité de se rassembler, l'histoire politique française a finit par leur donner raison, les cloisons sont tombées, la parole s'est libérée. Pourtant ce n'est pas pour autant que les défis ont disparus, l'université française reste solidement entre les mains des pires tendances de l'extrême gauche, et les idées nationales y sont toujours proscrites. Le chemin reste long, mais il ne se fera plus seul, désormais chaque étudiant national peut retrouver des camarades, des amis pour trouver la force de porter un peu plus loin des idées qui chaque jour progressent un peu plus au sein de la société et nous donnent raison.

Nos 5 premières années s'étaient terminées sur ces mots "Cinq années d’existence, c’est bien peu en comparaison d’autres syndicats étudiants et mouvements de jeunesse. Mais suffisamment pour que ce ne soit plus une entreprise lancée sur un coup de tête comme certains adversaires l’avaient espéré. Le mouvement se structure et se professionnalise. Continuer et passer la vitesse supérieure est finalement un devoir." Et si nous devons tirer un bilan des années qui ont suivi, alors oui nous sommes passés à la vitesse supérieure, peu à peu le maillage territorial s'est étendu; il n'est plus surprenant pour un étudiant de croiser une innocente cocarde rouge, bleu avec un arbre blanc en son sein aux alentours des universités, symbole d'un esprit français, d'une flamme qui perdure encore et prospère, d'une jeunesse qui ne veut pas mourir !